top of page

Le Castelas

Belpech, un village à découvrir !
D'hier à aujourd'hui, toute une histoire …

On remarque de loin, sur la butte dominant le village, les vestiges d’un donjon carré. Ces ruines sont le dernier indice visible de la présence au Moyen Âge d’une puissante forte- resse, entourée alors de près de 200 mètres de remparts. À ses pieds, s’élevèrent une chapelle puis, au XVIIe siècle, un séminaire, aujourd’hui disparus...


L'évolution du site


LaTour

Bâtie au XIe siècle (~1034 – 1085) par la famille Fort, cette tour, surnommée au XIIIe siècle « Capcastel », était protégée par un mur de défense d’une épaisseur de 1m70. Distincte du donjon, l'habitation principale était précédée d'un portique.

Au fil du temps, le village s’est construit au pied du château, les habitants délaissant l’agglomération primitive de Garnac pour ce nouveau site plus sûr. Cinq rues conver- gent encore vers ce point culminant stratégique : elles permettaient aux villageois de remonter vers le château en cas d’attaque.

Renommé « Castelas » (Château en ruine en langue d’oc), les textes le mentionnent comme déjà ruiné en 1540. Il fut sans doute abandonné dès le XIVe siècle...


La Chapelle du Rosaire

En 1344, une chapelle dédiée à sainte Marie-Madeleine fut fondée par Ramond Sirven de Villefort. Elle devint votive en 1682 sous le nom de Notre-Dame-du-Rosaire.

Edifiée au midi du Pech, elle devait mesurer 20 m de long sur 11 mètres de large. Au- dessus se dressait un clocher-mur simple en triangle, percé de trois niches. Du côté du choeur (à l'est) un local voûté avec deux larges ouvertures gothiques constituait la sacristie. Le fondateur et les prêtres desservants ont été inhumés dans cette chapelle. Aujourd'hui, ne subsistent que les ruines de la sacristie.


Le Séminaire

Le 26 juin 1682, Pierre de la Broue, évêque de Mirepoix, fonde un séminaire. La com- munauté de Belpech cède alors la chapelle Notre-Dame-du-Rosaire à la congréga- tion des Oblats de Marie (ou Bonalistes).

Les prêtres avaient de nombreuses missions : instruire les jeunes clercs de la ville, préposer un régent pour les « escolles », visiter les malades, faire le catéchisme, confesser les fidèles...

Un cloître, abritant les cellules destinées aux jeunes clercs, reliait la sacristie avec deux maisons où se trouvaient la salle de classe, la bibliothèque et le logement des prêtres. On y trouvait également un jardin d'agrément ou potager.

En 1752, le séminaire fusionna avec l'ordre des Lazaristes. Le dernier supérieur, maître Lacroix, décédé en 1773, fut enterré dans la chapelle.


Belpech - Photographie du Castelas, tirée de « La baronnie archiépiscopale de Belpech Garnaguès » d’EdouardLaffont(1914). Situation des trois corps de bâtiment et restitution hypothétique des volumes.
Photographie du Castelas, tirée de « La baronnie archiépiscopale de Belpech Garnaguès » d’EdouardLaffont(1914). Situation des trois corps de bâtiment et restitution hypothétique des volumes.

Et aujourd'hui?

Les bâtiments, abandonnés, furent démontés par les habitants, pierre par pierre, au fur et à mesure de la construction du village. Le démantèlement du site du Castelas s’est accéléré suite à l’incendie qui a dévasté Belpech en 1791 et à la nécessité de reconstruire en toute hâte. Les objets de culte de la chapelle ont été dispersés, vendus, fondus... seule subsiste la petite statue de Notre Dame du Rosaire.

Aujourd’hui, le site du Castelas est une propriété privée. Une association a vu le jour en 2014 pour assurer sa sauvegarde et sa mise en valeur.


Belpech - Statue de Notre Dame du Rosaire
Statue de Notre Dame du Rosaire

Le culte voué à Notre Dame du Rosaire


En 1630, Belpech fut frappé par une terrible épidémie de peste. Une procession gravissant les pentes du Castelas fut consacrée à Notre Dame, pour implorer sa protection. Lors de la seconde épidémie de peste, en 1654, une nouvelle procession eut lieu, ainsi qu’en 1782, lors d’une épidémie de suette.


Après le démantèlement de la chapelle, le culte se maintint. La petite statue de bois et stuc représentant la Vierge Marie tenant dans ses bras l'enfant Jésus, retrouvée dans les ruines, fut déposée dans la chapelle du Saint- Sépulcre à l’église.

Restaurée une première fois, en robe rose et manteau blanc, elle fut dorée en 1930.


Aujourd’hui communément appelée Notre Dame de Beaupuy, la statue est exposée dans la chapelle qui lui est dédiée au sein de l’église, créée en 1962, puis rénovée en 2012. Les nombreux Ex Votos présents dans cette chapelle, exprimant les remerciements pour guérison, retour de guerre... témoignent de sa popularité.


Quant à la chapelle disparue, elle ne fut pas totalement délaissée : à partir de 1897, l'abbé Danguien organisa des processions annuelles avec oriflammes et cantiques sur les pentes du Castelas. Interrompue à plusieurs reprises, cette tradition reprit pendant 10 ans dans les années 1960, puis à nouveau en 2011 et 2012.


 

bottom of page